Football - National : Camizuli a dit au revoir à ses joueursL'entraîneur de Cassis-Carnoux a été démis de ses fonctions
Didier Camizuli a interrompu l'entraînement durant une dizaine de minutes, hier en fin d'après-midi, afin d'expliquer la situation à ses joueurs. En toute intimité.
Lorsque le nom de son président s'est affiché sur l'écran de son téléphone dimanche matin, Didier Camizuli ne se faisait plus d'illusions.
"Je savais que c'était pour me dire que c'était fini", indique le désormais ex-entraîneur du SO Cassis-Carnoux.
Au bout du fil, Jean-Claude Fisher, le président du SOCC, lui annonce effectivement que l'aventure s'arrête là. Après seulement cinq journées de championnat.
"Il ne s'agit pas d'une affaire de résultats sportifs, mais d'une affaire d'hommes", peste Camizuli. Pourquoi cette colère ?
"Parce que je ne connais pas les raisons exactes de cette décision. La dernière fois que j'ai vu mon président, c'était après le match nul contre Bayonne. Il voulait déjà me virer", poursuit-il, toujours aussi remonté. C'était le 22 août dernier. Depuis, les deux hommes n'ont eu aucune discussion, si ce n'est celle de dimanche matin.
Pourquoi ce silence ? Les joueurs du SOCC n'auraient-ils pas eu besoin du soutien de leur président? Hier, en fin d'après-midi, Didier Camizuli était présent au stade Marcel Cerdan. Tee-shirt, short, claquette: lorsqu'il arrive, les joueurs du SOCC comprennent qu'il y a quelque chose qui cloche. L'entraînement démarre tout de même sous les ordres de Mickäel Lebrun, le préparateur physique du club.
Pendant ce temps, Didier Camizuli s'entretient avec Jean-Louis Bérenguer, le directeur sportif. Arrivé au mois de juin dernier à la suite de la fusion entre l'ES La Ciotat et le SOCC, Bérenguer a tenté de trouver une solution à ce conflit ouvert.
"J'ai proposé aux dirigeants d'attendre encore quatre rencontres et de faire un point à la fin du mois de septembre", explique-t-il. On connaît désormais la réponse. Après une demi-heure d'entretien, Camizuli interrompt l'entraînement durant une dizaine de minutes. En petit comité, il annonce la nouvelle à ses joueurs.
Histoire de les rassurer une dernière fois sur leurs prestations, il précise que cette décision n'a, selon lui, rien à voir avec leurs performances individuelles et collectives.
"J'ai bâti ce groupe avec les moyens d'une équipe de Division d'Honneur. Aujourd'hui, malgré les trois défaites que l'on a connues, je reste persuadé que cette formation joue beaucoup mieux que celle que l'on avait la saison passée. Il nous a simplement manqué de réussite", estime Camizuli.
Et de continuer par un pronostic avisé.
"Cette équipe terminera dans le milieu de tableau, voire dans les six premiers". Du côté des joueurs, l'annonce de ce départ a touché les plus anciens, les cadres qui sont restés cet été pour le coach.
"On ne s'y attendait pas du tout, pas aussi tôt dans la saison", regrette Bruno Savry, le capitaine.
"Ça se passait très bien avec Didier car on était très proches de lui. Maintenant, c'est aux dirigeants de mettre en place quelqu'un qui nous amènera ce qu'il manquait apparemment à Didier". A bon entendeur...