Le Barça, seul face au big Three !
La fin de saison approche à grands pas. Nous v’là déjà au stade des demi-finales de la Champion’s. Le dénouement se rapproche. La question qui taraude tous les amateurs va bientôt trouver sa réponse. Qui c’est les plus forts?
Il n’en reste que quatre.
Trois clubs anglais + le Barça.
Le big Four (moins un) et le Barça.
Le Barça, n’en déplaise aux inconditionnels (de plus en plus nombreux) de la Premier League, est le grand favori.
C’est l’équipe qui joue le mieux au foot en Europe depuis le début de saison. Elle a bien connu un petit passage à vide au sortir de l’hiver et on a pu craindre qu’elle ne tienne pas la distance, comme elle l’a souvent fait dans le passé , ne serait-ce que la saison dernière. Mais le coup de mou a vite été oublié. Le retour de blessure d’Iniesta a rassuré son monde. Le gars tient la forme de sa vie et entraîne ses coéquipiers de victoires en victoires.
Epaulé par son "presque double", Xavi, lui aussi très affûté, Iniesta empoisonne toutes les défenses qui se présentent devant lui par ses dribbles fulgurants, ses caviars et ses buts.
Derrière ce duo magique, Touré est un colosse aux pieds d’or, capable d’à la fois imposer son physique pour récupérer un nombre hallucinant de ballons et de faire une transversale de 40 mètres dans les pieds de ses attaquants.
Encore derrière, c’est du solide. Puyol se bat comme un beau diable, comme d’hab’, Marquez avec une élégance toute latine et Dani Alves est un piston incontournable sur son aile.
Que dire du trio d’attaque (oui, trio! à notre époque où l’on joue plutôt à deux attaquants, voire un seul!)? Ne disons rien. Il suffit de rappeler les noms de Lionel Messi, Thierry Henry et Samuel Eto’o.
L’équipe est en train de faire exploser les compteurs en terme de buts et caracole en tête de la Liga. Le Real tient miraculeusement la distance mais bon, ceci est une autre histoire.
L’équipe est si impressionnante que les amateurs se demandent s’il ne s’agit pas tout simplement de la meilleure équipe barcelonaise de tous les temps. C’est peut-être prématuré et un poil exagéré mais la question mérite d’être posée quand on a vu lyonnais et bavarois (entre beaucoup d’autres) se faisse fesser cul nu au Nou Camp.
En face, les anglais.
Le premier rival est Chelsea. Une machine impressionante mise au point en son temps par le sorcier Mourinho. Sans faille, sans faiblesse et sans pitié. Un rouleau compresseur cynique et cruel d’une grande efficacité. Un bloc formé de joueurs talentueux, tous internationaux confirmés et tous unis dans un même concept de jeu.
L’opposition - classique - entre une machine à marquer des buts et une machine à ne pas en encaisser et à contrer ne manquera pas de piment.
Elle est déjà le clou de la saison.
Le Barça attaquera comme il le fait toujours, avec son jeu de passes hyper élaboré, basé sur le mouvement et l’improvisation constants, technique individuelle hors-norme au service d’un projet collectif bien rôdé.
Chelsea tentera d’imposer sa force physique, sa rapidité, son bloc-équipe soudé, sa discipline sans faille.
Peut-être manque-t’il à cette mécanique si bien huilée un zeste de génie, une pincée de fantaisie qu’était supposé apporter Deco, par exemple, un des deux virés de l’été dernier au Barça (avec Ronaldinho)! Deco qui, visiblement, n’a pas réussi à devenir le métronome de l’équipe londonienne.
Une opposition classique, disai-je, entre une équipe latine, joueuse, chatoyante et une équipe anglo-saxonne, volontaire et puissante. Chelsea est le seul membre du big Four à ne pas subir une influence latine. Son jeu est resté typiquement british, "bassement" british, pourrait-on dire puisqu’il n’est, au fond, qu’un kick and rush amélioré.
Si Barcelone passe (ce dont je ne doute pas vraiment) la finale l’opposerait à Manchester United, tenant du titre, ou plus improbablement, à Arsenal.
Manchester serait le vrai test match, la vraie finale qui opposerait les deux collectifs les plus performants et talentueux du moment.
Nous n’en sommes pas encore là. On en reparle après les demis.
Vivement Mardi soir!
Et Vizca el Barça!
QUEL ECRIVAIN CE SABATES