«Quel est l'état d'esprit du groupe après la défaite en Autriche?
Thierry Henry : On est déjà passé au match contre la Serbie. Le dimanche a été difficile, le lundi encore un peu, le matin. Mais il faut essayer d'évacuer cela. La défaite a été difficile à avaler. Maintenant, il faut prendre les trois points face à la Serbie.
Cette claque a-t-elle fait mal?
Elle a fait mal comme toutes les défaites, comme celle contre l'Italie, comme celle contre les Pays-Bas (à l'Euro-2008, ndlr), mais il faut savoir rebondir et essayer de tourner la page.
Craignez-vous l'accueil du Stade de France?
On savait que cela allait être difficile. Peu-être que ce le sera encore plus. A nous de montrer un autre visage et de reconquérir le public. Ce ne sera pas facile face à une équipe serbe rigoureuse. Quand il n'y a pas de résultat, le public est toujours sévère. A nous d'emballer le match et d'emballer le public.
Comment ressouder le groupe?
Il y a pas mal de joueurs d'expérience dans l'équipe. Aujourd'hui, on s'est déjà parlé, on se parlera après l'entraînement et avant le match. Gagner nous permettra d'avoir une référence et de rebâtir.
Y a t-il des tensions dans l'équipe comme celles rapportées par L'Equipe, mardi?
Que l'on m'attaque pour dire que je suis monté au créneau (pour protester contre l'horaire du petit déjeuner de dimanche et l'organisation d'une séance d'entraînement l'après-midi, ndlr), j'ai l'habitude, je suis capitaine. Mais les informations ne sont pas bien arrivées, ce n'est pas ce qui s'est passé. Il y a un match mercredi, c'est le plus important. Il n'y a pas eu de tension. Il y a eu des réunions, des discussions comme après une défaite. Il y a eu des choses rapportées qui ne sont pas vraies.
Le fait que Raymond Domenech soit sur la sellette a-t-il des répercussions au sein du groupe?
Je ne sais pas. Mettons le sujet du coach à part. Pour le football français, il faut prendre trois points. Je sais que ce n'est pas évident d'être positif en ce moment. Après, si on ne gagne pas, il se passera ce qui se passera. Il faut toujours positiver dans la défaite et ne pas s'enflammer dans la victoire. Il vaut mieux être positif.
Y a-t-il eu une remise en question après la défaite en Autriche?
Il y a toujours une remise en question. On essaye toujours d'avoir un plan de jeu. Il va falloir avoir de l'allant, de l'envie, peu importe la manière, il faut prendre les trois points.
Les critiques vous semblent sévères?
Non. On est conscient que le match de l'Autriche était catastrophique.
Qu'est-ce qui vous rend confiant?
On ne peut pas faire pire.
Comment se porte Philippe Mexès après sa prestation calamiteuse de samedi?
Philippe est costaud. Il fait partie des plus grands défenseurs du championnat italien. On a, en tant que groupe, mal défendu sur coups de pieds arrêtés (contre l'Autriche, ndlr), on a mal élaboré nos actions, on n'a pas été présents dans les duels mais cela aurait pu arriver à n'importe qui. »