Valbuena : «Le travail est récompensé»
Retenu jeudi dans la liste des équipes de France A et A' qui joueront la semaine prochaine contre le Mali (25 mars) et l'Angleterre (26 mars), Mathieu Valbuena (ne cachait pas sa joie après un parcours semé d'embûches. «J'ai eu la chair de poule, a-t-il déclaré avant de se féliciter : je me dis que le travail est récompensé».
« Mathieu Valbuena, comment vous sentez-vous après la nouvelle de votre sélection ?
J'étais très malheureux après l'élimination d'hier soir contre Carquefou, mais au fur et à mesure de la journée, les messages sont arrivés, mon agent m'a appris la bonne nouvelle. J'ai eu la chair de poule, j'étais heureux.
Vous vous y attendiez un peu ?
Oui mais je suis superstitieux alors j'attendais la nouvelle officiellement, je ne voulais pas l'apprendre comme ça sur L'Equipe TV par hasard. C'était tellement énorme, j'ai ressenti une énorme émotion. Il y a un an et demi à peine, j'étais en National, je n'oublie rien. J'essaie de rester comme je suis malgré tout ce qui se passe et je me dis que le travail est récompensé.
Vous pensez à quoi réellement ?
Aux moments difficiles que j'ai vécus, j'ai su être patient mais j'ai envie de remercier José Anigo de m'avoir fait confiance alors que j'étais en National, c'était un grand pari, il m'a fait confiance puis le coach aussi. C'était très important pour moi.
C'est un aboutissement pour vous ?
Je suis très heureux mais il faut confirmer. Je n'ai jamais été sélectionné chez les jeunes et ça m'arrive chez les A. Je retrouve mon meilleur ami Rio mavuba avec qui je n'étais plus joué depuis Bordeaux. Le travail est récompensé mais j'ai encore beaucoup à apprendre.
Vous pensez jouer en A ou en A' ?
Peu importe, l'essentiel c'est que je sois sélectionné, c'est tellement flatteur d'être en équipe de France, de se retrouver avec de grands joueurs alors qu'il y a un an et demi j'étais je le répète en national. J'ai vécu des moments très pénibles à Marseille mais j'ai vite appris qu'ici le talent ne suffit pas, c'est le mental qui fait la différence. Il faut être déterminé, croire en ses objectifs tout en ayant les pieds sur terre. Il y a une récompense sur mes perfermances en club et ça c'est très flatteur.
Vous pensez à l'Euro désormais?
Pour l'instant il s'agit d'une sélection dans un groupe élargi, prenons étape par étape. Déjà, je suis très fier, je pense aussi à mes parents et aux valeurs qu'ils m'ont inculquées. J'ai été gourmand et pas découragé malgré les embûches, j'ai fait mon bonhomme de chemin avec mes critères, travail et abnégation. Bosser ça me réussit assez bien. »