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Desailly : "J’ai envie d’y croire"(FIFA.com) Vendredi 11 juin 2010
AFP
Busan Asiad Main Stadium, 6 juin 2002. Les champions du Monde et d’Europe sont à la peine. Battue quelques jours plus tôt par le Sénégal, la France se doit de faire un résultat face à l’Uruguay si elle ne veut pas quasi-définitivement hypothéquer ses chances de qualification pour les huitièmes de finale de Corée/Japon 2002. 90 minutes plus tard, les hommes de Roger Lemerre ont déjà un pied dans l’avion du retour après un bien triste 0:0…
Opposés à ces mêmes Uruguayens ce vendredi 11 juin au Cap, les
Bleus sont au pied du mur dès la première journée d’Afrique du Sud 2010. Finalistes malheureux d’Allemagne 2006 mais très décevants depuis, les ouailles de Raymond Domenech doivent d’abord rassurer avant de pouvoir espérer.
En exclusivité pour
FIFA.com, le capitaine de 2002,
le Roc Marcel Desailly, a accepté de revenir sur le passé et l’avenir de l’équipe de France.
Marcel, quel souvenir gardez-vous de ce match de Corée/Japon 2002 face à l’Uruguay ?Cette rencontre marque un vrai tournant pour la génération dorée 98-2000. Nous avions à peu près le même groupe de joueurs, la même préparation, la même motivation… Et pourtant rien ne va plus dans le bon sens. Je crois beaucoup aux cycles. Là c’était la fin du nôtre. Nous avions déjà perdu pas mal de confiance avec les blessures de Zidane
(dans le dernier match de préparation, ndlr) et la défaite devant le Sénégal (0:1). D’un seul coup tout est contre nous, rien ne nous réussit. On a dans le groupe les meilleurs buteurs de trois grands championnats européens, on se procure beaucoup d’occasions mais on ne marque pas.
Le carton rouge reçu par Thierry Henry dès la 25ème minute ne vous avait pas non plus aidé…Il suffit de reprendre les stats de
Titi et de voir le nombre de fois où il a été exclu dans sa carrière pour comprendre que ce match était spécial. Après notre premier revers, nous n’avions absolument pas le droit de perdre. Une défaite et c’était l’élimination. Je peux vous assurer que nous sommes rentrés extrêmement tendus sur le terrain. Ça été l’un des tournants de ce match, Thierry était l’un de ceux qui aurait pu faire la différence.
Pensez-vous que la situation de 2010 puisse être comparée à celle de 2002 ?Pas du tout. Je répète, j’ai le sentiment que nous étions en fin de cycle. Alors que j’ai envie de croire en ces
Bleus, en leur avenir. Il semblerait que le groupe soit plein d’envie. Maintenant c’est le terrain qui parlera. Ils ont beau être critiqués, ils pourraient tout balayer par une belle victoire d’entrée.
On vous sent enthousiaste.Mais bien sûr. Notre équipe est talentueuse. A mon sens elle peine juste à se mettre en route. Maintenant c’est au coach de faire les bons choix tactiques pour que les joueurs soient dans les meilleures dispositions possibles. Il n’y a aucune raison d’être pessimiste, cela va marcher. Je vais vous dire, je pense que cette génération est plus talentueuse que la nôtre. Elle n’a juste pas encore eu l’occasion de le démontrer.