Abidal : "Se lâcher pour un déclic" (AFP) Dimanche 13 juin 2010
Getty Images
Eric Abidal, heureux que la défense des Bleus n'ait pas encaissé de but pour son entrée au Mondial, a préconisé de "se lâcher" pour un "déclic" face aux Mexique, jeudi, pour le deuxième match du groupe A de l'équipe de France, restée muette contre l'Uruguay (0-0).
La défense enfin invioléeAprès avoir encaissé un but à chaque match de préparation, les Bleus sont enfin restés hermétiques face à l'Uruguay de Forlan. "Le discours entre nous, c'est "on ne prend pas de but et après on aura toujours une 'occase' pour en mettre un après". Et le message est bien passé", relate "Abi".
Les joueurs ont-ils plaidé pour le retour à l'ancien système, en 4-2-3-1, plus sécurisant avec deux milieux récupérateurs que le 4-3-3 de la préparation ?
"Non ça reste un choix d'entraîneur", répond l'ancien Lyonnais, qui parle d'ailleurs d'un "4-4-2 quand on défend" et d'un "4-2-3-1 quand on attaque". "On a défendu tous ensemble, peut-être était-ce dû à l'importance du match, et les choses se sont emboîtées les unes dans les autres, on a été costaud".
"Le 4-3-3, on ne connaissait pas. Il y a eu l'euphorie du changement de système contre le Costa Rica (premier match de préparation, victoire 2-1), puis il y a eu la Tunisie, où on n'a pas gagné mais pas perdu non plus (1-1) et puis il y a eu le match contre la Chine (défaite 1 à 0) qui a peut-être servi de déclic au sélectionneur pour changer de système", relate le défenseur, qui a appris le retour du 4-2-3-1 "lors de la causerie d'avant-match vendredi".
Sur un plan individuel, "Abi" a fait taire les critiques. En préparation, il avait gardé ses réflexes de latéral gauche, poste qu'il occupe au FC Barcelone alors qu'il joue en défense centrale avec les Bleus. Contre l'Uruguay, les réglages étaient faits. "J'accepte les critiques. L'important est d'être prêt le jour J, avant on se prépare", a-t-il commenté.
Se lâcher et marquer"Un but nous aurait délivré", admet Abidal. "Maintenant, contre le Mexique, on doit jouer pour une victoire et pas autre chose", lance-t-il, trouvant les "Mexicains potentiellement plus forts que les Uruguayens".
Le défenseur axial trouve "rassurant" que les attaquants aient eu des occasions. Et il botte en touche quand il est interrogé sur l'étrange manque de relation technique entre Anelka et Gourcuff: "Il n'y pas que "Yo" (Gourcuff) qui doit donner à "Nico" (Anelka). Et puis si on commence à faire des polémiques comme en 2006 quand on disait que Zizou ne trouvait pas "Titi" (Henry)... On ne regarde pas trop ça (les polémiques, ndlr)".
"Il faut pouvoir se lâcher et passer ce tour", préconise-t-il. Les Bleus ont-ils joué avec le frein à main contre l'Uruguay ? "Non, je dis "se lâcher" dans le sens d'un déclic. En 2006 c'était déjà comme ça, on avait commencé avec un nul (0-0 contre la Suisse). Et au fur et à mesure, les victoires entraînent des victoires. Il nous manque ce petit détail, le haut niveau se joue sur des détails. On va essayer de le faire, car l'étau va se resserrer contre le Mexique".
Et Abidal a confiance dans la profondeur du banc français: "On a des attaquants de haut niveau, de très haut niveau sur le banc (il pense notamment à Thierry Henry, 122 sélections, 51 buts), et ça c'est inquiétant pour nos adversaires".