Football : l'appel au secours des clubs provençaux
La Provence
Une réunion a été organisée par le District de Provence, hier à Marseille
Plus de deux heures et demie de discours, de questions, de réponses autour d'une seule et même problématique : comment éradiquer la violence dans le football amateur? Hier, en fin d'après-midi, le comité directeur du District de Provence a organisé une réunion extraordinaire, au gymnase Ledeuc, à Marseille, à laquelle étaient conviés tous les clubs du District.
L'objectif ? Éviter que les événements survenus le 24 janvier dernier (ndlr:un joueur poignardé par un autre lors d'une rencontre d'U17 pré-excellence) ne se reproduisent. Après une longue introduction durant laquelle Christian Ponge, le président du District, a annoncé que "le barème de sanctions de certains comportements antisportifs sera fortement aggravé pour le reste de la saison 2009/2010", les interventions se sont multipliées.
"Éduquer et sensibiliser"
Ainsi, la petite centaine de présidents, dirigeants et éducateurs présents dans la salle a tenu à se faire entendre. "Lorsqu'il n'y aura plus de respect pour l'autorité, alors ce sera le début de la tyrannie. Eh bien, nous y sommes, lançait d'emblée André Fabre, vice-président de Montredon Bonneveine, citant le philosophe Platon. On demande beaucoup de choses aux clubs, mais avons-nous réellement les moyens de répondre à toutes ces exigences ? Que pouvons-nous faire pour régler ce problème de violence ?".
Autre intervention remarquée, et remplie de bon sens, celle de Farid... Zidane, frère de Zinedine, mais surtout président de l'AJ Nouvelle Vague. "Je pense qu'au lieu d'aggraver les sanctions, on ferait mieux d'éduquer les petits. Par exemple, si un joueur est suspendu, pourquoi ne pas profiter de sa suspension pour l'éduquer et le sensibiliser ?", a-t-il suggéré.
Une proposition développée quelques instants plus tard par Anthony Catanzaro. "Il y a un malaise entre les clubs et les instances. On a besoin de votre soutien, pas de coups de matraque ", concluait à juste titre cet éducateur de l'US Endoume.
Le débat d'hier soir n'a donc certainement pas réglé le problème de la violence. Mais il a au moins eu le mérite de l'exposer clairement. Reste désormais au District, aux clubs, aux éducateurs, aux parents et aux joueurs de se rappeler que d'une chose : le football est une fête. À eux de ne plus la gâcher.
QUE FAUT-IL FAIRE SELON VOUS ?