Renato Civelli, en fin de contrat, espère toujours une proposition de la part des dirigeants olympiens
Le défenseur argentin, parti se ressourcer en Polynésie avant de rentrer chez lui à Buenos Aires, ne cache pas qu'il aurait aimé "poursuivre l'aventure avec l'OM".
S'il est une qualité qu'on ne pourra jamais ôter à Renato Civelli, c'est bien sa détermination. Modèle de rigueur, l'Argentin, pourtant mis au ban durant sept mois, a su batailler dans l'ombre jusqu'en février dernier pour se muer en un pion essentiel du système d'Éric Gerets. Les dirigeants olympiens devraient avoir une ultime discussion sur son cas en début de semaine, mais ils ont déjà affirmé qu'ils ne comptaient plus sur lui. Le défenseur, joint hier par La Provence des Sports alors qu'il se trouvait à Buenos Aires, ne se résigne pourtant pas...
- Renato, comment se déroulent vos vacances ?
Renato Civelli : Je viens de passer une semaine en Polynésie, et je viens juste de rentrer chez moi en Argentine. Pour l'instant, je vais me contenter de profiter de ma famille et de mes amis, au moins pendant quelques jours.
- Avez-vous été contacté par les dirigeants de l'OM depuis la fin de saison ?
R.C. : Non, ni moi, ni mon agent n'avons eu de nouvelles. On essaie de savoir pourquoi ils ne veulent pas me garder. Je crois que c'est à cause du côté sportif, mais personne ne m'a rien dit. Ils ne m'ont rien proposé. Je croyais pourtant qu'avec la fin de championnat qu'on avait réalisé, une prolongation était envisageable.
- Accepteriez-vous de rester même sans avoir la garantie de jouer ?
R.C. : Non, mais on en avait parlé de ça... Bien sûr, que je ne veux pas rester dans un club pour être remplaçant. Mais personne n'a jamais reçu la garantie d'être titulaire! En plus, je ne pense pas que Didier Deschamps ait promis à quelqu'un qu'il allait jouer tout le temps. Même Mamadou (Niang), Taye (Taiwo), ou Benoît (Cheyrou), qui ont un niveau extraordinaire, ne joueront pas s'ils ne sont pas bons. C'est comme ça dans tous les clubs du monde. Mais franchement, j'aurais vraiment aimé continuer l'aventure avec l'OM...
- Comprenez-vous que personne ne vous ait appelé ?
R.C. : Non. Enfin, il est vrai que je suis en fin de contrat... Mais ce que je regrette surtout, c'est de devoir partir. Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, je me sentais extrêmement bien à Marseille. Mais je ne veux pas couper les ponts. Aujourd'hui, je vais quitter l'OM, mais ça ne veut pas dire que je ne vais pas revenir dans un, deux ou trois ans. L'OM représente beaucoup de choses pour moi! Maintenant, c'est à certaines personnes de faire des choix. Ils ont décidé que je ne resterai pas, mais ça ne veut pas dire que demain, ils ne changeront pas d'avis et ne vont pas me faire revenir.
- Vous y croyez vraiment ?
R.C. : Si les dirigeants m'appellent, je suis prêt à revenir en courant! J'éprouve un sentiment d'affection pour Marseille, et pas seulement pour l'OM. Mais je ne suis pas en colère. Des décisions sont prises, on ne compte plus sur moi. Je peux le comprendre. L'OM, c'est un grand club qui veut de très grands joueurs. En tout cas, si je ne reviens pas, je ne souhaite pas rester en France. Après ce que j'ai vécu, ce serait difficile de poursuivre en L1. Je préférerais aller en Angleterre. Il y a trois ou quatre clubs intéressés. D'ici deux semaines, ça se décantera.
- Que retenez-vous de votre passage à l'OM ?
R.C. : Ah, plein de choses! Et pas seulement sur le plan sportif... À Marseille, il y a une ambiance que je n'avais jamais connue, même en Argentine. Jouer nos matches devant plus de 50 000 personnes, c'est impressionnant. Et à l'extérieur, c'est toujours à guichets fermés... Je n'avais jamais vécu ça. Ça n'arrive pas tous les jours dans une carrière !
- Aujourd'hui, êtes-vous fier d'être revenu si fort dans la seconde partie de saison?
R.C. : Oui, mais à vrai dire, je ne suis pas seulement fier pour cette saison. Je suis content des deux années et demie que j'ai passées au club ! Je m'entraînais tout le temps à 100%, je n'ai jamais manqué de respect aux supporters, ni à l'entraîneur, ni à personne! J'étais sérieux, et pour moi, tout cela suffit amplement à ma fierté. Je me suis toujours montré rigoureux, même lorsque je ne jouais pas. Je partirai donc la tête haute.
- Vous éprouvez tout de même quelques regrets ?
R.C. : Pour le moment, non. Après, il y a toujours des choses à redire. Jusqu'à présent, je n'ai pas encore eu beaucoup de temps pour réfléchir. L'OM restera un excellent souvenir pour moi. Il est simplement dommage d'avoir appris par la presse que je n'étais pas conservé... Mon agent l'a également su en regardant internet. C'est un peu triste... Je crois que je méritais au moins d'être informé directement par quelqu'un du club. Mais je ne suis pas rancunier.