Invaincu à l'extérieur, l'OM a déjà perdu deux fois à domicile cette saison. Une fâcheuse habitude depuis janvier
Depuis janvier, les Olympiens ont perdu 6 des 33 rencontres de championnat qu'ils ont disputées. Le regret est qu'ils se sont inclinés 5 fois au Vélodrome, notamment face au PSG.
Photo Florian Launette
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Ce n'était certes pas la bronca assourdissante d'antan mais, samedi, pour la première fois de la saison, les Olympiens sont sortis sous les sifflets. Et leurs bourreaux lorientais, une fois leurs dizaines de supporters salués, ont été applaudis par les nombreux déçus du virage Nord qui n'avaient pas encore quitté le Vélodrome. Un comble ! Pourtant, au fil des saisons, le public marseillais a gagné en patience ce que l'équipe a perdu en points.
La claque récente enregistrée face au PSG en est, à ce jour, la meilleure illustration. Il a préféré retenir la prestation d'ensemble à peine correcte des Olympiens, plutôt que l'humiliation subie face au rival capital. Le scénario abracadabrant vu contre les Bretons n'a pas résisté, donc, aux railleries.
Il faut dire que si l'OM s'est déjà incliné deux fois cette saison à domicile en Ligue 1, des soirées "maison" à zéro point, les supporters en ont subies trois dans le premier semestre de l'année, ce qui faillit coûter le billet pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. 2008, d'ailleurs, est un cru au goût amer pour les habitués du Vélodrome.
Gagner à Marseille ou l'école de la patience
En effet, à l'exception des coupes où les hommes de Gerets restent maîtres chez eux (seul Liverpool a brisé la série en septembre), en championnat, remporter les trois points constitue un vrai casse-tête. Si cela peut s'expliquer par le fait qu'à Marseille, le club adverse adopte la tactique du hérisson (tous derrière), c'est également le cas à Lyon ou à Bordeaux; bref, quand on ambitionne de se hisser au sommet de la L1, on doit avoir les capacités de faire le jeu et l'imposer à l'autre, un succès à la clé.
Cet argument a néanmoins du plomb dans l'aile car, à l'instar du PSG, Lorient n'a jamais refusé l'initiative. Et, pire, quand ces deux clubs l'ont prise, Mandanda a plié à sept reprises (2-4 et 2-3) ! Et quand l'international français n'a pas cédé, l'OM a dû le plus souvent s'armer de patience pour venir à bout de son adversaire, en concédant des buts ici et là, histoire de se compliquer un peu plus la tâche. Au milieu de ces victoires acquises de façon laborieuse, il y en a une qu'aucun supporter n'a oubliée : celle face à Lyon.
À l'extérieur face à des seconds couteaux
Le 6avril dernier, Cissé et Niang avaient fait exploser le futur champion, pour ce qui reste l'unique succès à sensation au Vélodrome en 2008; il y a bien le 6-1 passé à Caen. Mais c'était Caen... À l'extérieur, le bilan est nettement plus flatteur: le dernier revers olympien loin de Marseille remonte au 13janvier, à Rennes (3-1), sa seule défaite en 2008.
Depuis, quinze rencontres se sont succédées avec un dénominateur commun, outre l'invincibilité donc, la qualité de l'adversaire et son niveau présumés dans la hiérarchie. Sur la saison passée, seul le déplacement à Nancy peut être considéré comme un match délicat, les Lorrains disputant alors la 3e place à l'OM. Les autres équipes qui l'ont accueilli visaient le maintien.
Depuis le mois d'août et la journée initiale totalement rocambolesque à Rennes, les coéquipiers de Cana ont, là encore, majoritairement affronté des candidats... au maintien, dont les trois clubs promus. Une seule équipe sort du lot: Bordeaux. Et l'OM y a sans doute réalisé son match le plus abouti. Aussi, pour être en accord avec ses objectifs -le titre ou plus sûrement la 2e place-, l'OM doit poursuivre sa série d'invincibilité à l'extérieur et en démarrer une autre, victorieuse, à domicile. Et si ça débutait dimanche ?