FINALE DE LA COUPE DE FRANCE

Coupe, Domenech ne renonce pas

Raymond Domenech n'a pas renoncé à avancer la date de la finale de la Coupe de France pour pouvoir partir en stage avec les Bleus une semaine plus tôt que prévu, en vue de l'Euro. Dans un entretien qu'il nous a accordé cette semaine, et dont nous vous livrerons le détail dans quelques jours, le sélectionneur accueille la résistance de France Télévisions, diffuseur de la Coupe, par un appel à «l'intérêt supérieur du football français, et de la France. Je peux rentrer dans une dimension politique» assure-t-il. «Quand on est le service public, on est le service public pour tout».

En anticipant la finale de la Coupe, programmée le 24 mai, le sélectionneur espère «gagner une semaine de stage de plus, recoller avec le calendrier des Anglais (NDLR, tout s'achève le 17 mai avec la finale de la Cup), et éviter des trucs ahurissants, comme ce qui s'était passé une année, à Tignes, quand on récupérait des joueurs un peu tous les jours, c'était catastrophique». Domenech insiste : «Si on veut être performant, on s'en donne les moyens. C'est faisable».

Informé de ces déclarations, Noël Le Graët, le vice-président de la FFF chargé d'arrondir les angles avec la télévision publique, ne laisse aucun espoir au patron des Bleus. «La finale sera maintenue à cette date, c'est totalement réglé, on ne peut pas la modifier», nous a dit l'ancien président de la Ligue, rappelant Domenech à son statut de «salarié de la FFF». Daniel Bilalian, patron des sports à France Télévisions, s'était opposé à ce chamboulement par écrit, en décembre, auprès de la fédération. «Je n'abandonne pas, j'ai l'habitude de me battre», insiste pourtant le sélectionneur. «Je ne désespère pas que l'intelligence et le bon sens prennent le pas sur l'absurdité de la situation».